Les plages de Joal-Fadiouth, autrefois synonymes de tranquillité et de beauté naturelle, sont aujourd’hui en première ligne d’un combat inégal contre l’érosion côtière. Depuis plusieurs décennies, le phénomène s’aggrave sous l’effet combiné du changement climatique, de la montée des eaux et de l’intensification des activités humaines. Les mangroves, qui agissent comme des boucliers naturels contre l’érosion, ont été détruites dans plusieurs zones du littoral sénégalais, exposant davantage les côtes aux vagues dévastatrices.
“Si nous ne faisons rien, Joal-Fadiouth disparaîtra sous les flots dans quelques décennies“, de notre point de vue. Avec le soutien des communautés locales, AGIRE a initié un projet ambitieux de reboisement des mangroves. Ces arbres, dont les racines stabilisent les sols et réduisent l’impact des vagues, sont essentiels pour ralentir le processus d’érosion.
L’initiative d’AGIRE s’inscrit dans une dynamique plus large de sensibilisation aux impacts dévastateurs de l’érosion. Selon les experts, plus de 700 km de côtes sont aujourd’hui menacés au Sénégal, avec des conséquences dramatiques pour les habitants, dont l’économie repose largement sur la pêche et le tourisme. Le combat contre l’érosion est certes difficile, mais loin d’être perdu. Des solutions existent, comme le montrent les premières victoires obtenues par AGIRE, qui ont déjà permis de stabiliser plusieurs zones critiques à Joal-Fadiouth.
Le reboisement des mangroves, l’installation de récifs artificiels et la sensibilisation des populations sont des actions qui, à long terme, permettront de préserver ce patrimoine naturel unique. Mais pour que ces efforts soient efficaces, une mobilisation accrue des acteurs locaux, régionaux et internationaux est nécessaire. L’érosion côtière n’est pas une fatalité, et Joal-Fadiouth pourrait bien devenir un exemple à suivre en matière de résilience côtière.
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